La vaccination fait partie des mesures dont le monde dispose pour lutter contre la pandémie de Coronavirus Covid-19. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, le vaccin apporte une perspective de sortie de crise sur le moyen terme. La vaccination suscite toutefois de nombreux questionnements. L’occasion pour DOKILIKO de détailler tout ce qu’il faut savoir sur le vaccin contre la Covid-19.

En quoi consiste la vaccination ?

La vaccination désigne le procédé selon lequel un agent extérieur est introduit dans l’organisme vivant dans le but de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. Le vaccin est utilisé à titre préventif, pour éviter le développement de maladies, ou peut-être injecté une fois que la pathologie se déclare afin d’orienter la réponse immunitaire contre l’agent infectieux.

Le vaccin contient des micro-organismes présents sous une forme inoffensive. Une fois introduit dans le corps, l’organisme produit des anticorps. Si le corps rencontre l’agent infectieux dans sa version active, il sera en mesure de produire des anticorps plus rapidement, et ainsi de neutraliser et éliminer l’agent infectieux.

Chaque vaccin est spécifique à une pathologie. Tandis que certains immunisent toute la vie, d’autres doivent être renouvelés pour préserver l’immunité et éviter le développement d’une pathologie grave. C’est notamment le cas du vaccin contre le tétanos et la diphtérie qui doivent être injectés une nouvelle fois à l’âge adulte pour maintenir l’immunité.

Comment fonctionne le vaccin contre la Covid-19 ?

Les premiers vaccins contre la Covid-19 ont été mis sur le marché moins d’un an après le démarrage de la pandémie causée par le Coronavirus SARS-CoV-2. Développer un vaccin sur une période aussi courte constitue une première mondiale. À titre d’exemple, il a fallu plus de 9 ans pour élaborer le vaccin contre la rougeole et plus de 15 ans pour mettre au point le vaccin contre le papillomavirus humain. En 2021, près de 40 ans après la découverte du VIH, aucun vaccin n’a vu le jour.

Différentes technologies vaccinales sont utilisées pour réaliser les vaccins contre la Covid-19 :

Les vaccins à virus

il s’agit d’utiliser un virus entier, ou une partie du virus, inactivé ou atténué, et de l’associer à un adjuvant de l’immunité. Dans le cas de la Covid-19, la majorité des vaccins en cours de développement cible la protéine spike du virus. Cette protéine, aussi appelée « protéine spicule » ou « protéine S », est située à la surface de l’enveloppe du coronavirus SARS-CoV-2. Elle permet au virus de se fixer à un récepteur cellulaire et de pénétrer dans les cellules.

Les vaccins à vecteur viral

le vaccin à vecteur viral contient également des virus, mais pas ceux qui provoquent la maladie contre laquelle on souhaite immuniser l’individu. Le but est d’injecter d’autres virus inoffensifs pour l’Homme afin qu’ils transmettent la carte d’identité du Coronavirus Covid-19.

Les vaccins à protéines

cette technologie repose sur l’injection des protéines de la Covid-19 afin qu’elles soient reconnues par l’organisme.

Les vaccins à matériel génétique

le vaccin à matériel génétique contient le matériel génétique du virus. Ce matériel génétique va migrer dans les cellules humaines afin de permettre la synthétisation de la carte d’identité du virus. Il peut s’agir de vaccins à ADN (pour « acide désoxyribonucléique »), portant les gènes du virus responsable de la synthèse de son antigène, ou à ARN (« acide ribonucléique »).
Qu’est-ce qu’un vaccin ARN messager ?

Le vaccin Comirnaty® (BNT162b2) à ARN messager Covid-19 développé par les firmes BioNTech et Pfizer est le premier vaccin à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché. Dès lors, tous les regards se sont tournés vers la technologie de l’ARN messager.

Le vaccin à ARN messager consiste à envoyer un message à l’organisme sous la forme d’un morceau d’ADN. L’ARN messager quitte le noyau pour rejoindre le cytoplasme, et être traduit en protéine. Lorsqu’il est injecté dans un muscle, le vaccin à ARN messager pénètre dans les cellules du muscle et fait synthétiser la protéine virale par les ribosomes sans avoir à passer par le noyau de la cellule. Dans le cadre du vaccin contre la Covid-19, la protéine virale en question est la protéine spike. L’organisme va apprendre à reconnaître cette protéine virale et générer des réponses immunitaires afin de combattre efficacement le SARS-CoV-2 avant qu’il ne développe l’infection dans sa forme grave.

Quels sont les principaux vaccins contre la Covid-19 ?

Actuellement, il existe plus de 200 projets de vaccins contre la Covid-19 selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Certains vaccins sont déjà disponibles depuis la fin décembre en Europe, et d’autres viendront renforcer l’arsenal de vaccins pouvant être utilisés en France d’ici les prochaines semaines. Parmi les principaux vaccins, on retrouve notamment les suivants :

Le vaccin Pfizer-BioNTech

autorisé fin décembre par l'Agence européenne des médicaments (AEM) et la Commission européenne, le vaccin à ARN messager mis au point par les laboratoires Pfizer-BioNTech doit être conservé à -80 °C. Deux injections sont nécessaires pour garantir l’efficacité de ce vaccin. Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'allongement du délai entre les deux injections peut être envisagé entre 21 et 42 jours.

Le vaccin Moderna

tout comme le vaccin Pfizer-BioNTech , le vaccin Moderna s'administre en deux doses. Toutefois, il ne nécessite pas d’être conservé à -80°C. En effet, le vaccin Moderna peut être gardé à -20°C, facilitant grandement la logistique. Le 6 janvier 2021, l'Agence européenne des médicaments a donné son feu vert pour l’administration de ce sérum. En France, la Haute Autorité de Santé a également validé son utilisation le 8 janvier 2021.

Le vaccin AstraZeneca/Oxford

le Royaume-Uni est le premier pays à avoir autorisé l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca/Oxford. Ce vaccin à protéines virales est particulièrement attendu en France en raison de son coût bas et de sa facilité de stockage et de conservation. En effet, ce sérum peut être conservé à la température d'un réfrigérateur, entre 2°C et 9°C.

Le vaccin Sanofi

le vaccin Sanofi est un vaccin à base de protéine recombinante. Bien qu’il ait pour ambition de donner une immunité plus forte et plus durable contre la Covid-19, le vaccin Sanofi ne sera pas sur le marché avant la fin 2021, en raison de résultats intermédiaires insuffisants. Selon les résultats intermédiaires, la réponse immunitaire est inférieure aux attentes, notamment chez les personnes âgées.

« Certains vaccins sont déjà disponibles depuis la fin décembre en Europe »

Quels sont les effets secondaires du vaccin contre la Covid-19 ?

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé gère le dispositif spécifique de surveillance renforcée des effets indésirables des vaccins Covid-19. Une enquête en temps réel est menée afin de s’assurer de la sécurité vaccinale. Dans son premier point de situation, l’Agence du médicament précisait que seules des douleurs à l’endroit de l’injection ont pu être observées. Depuis, des réactions allergiques de type anaphylactique ont pu être rapportées. Ces réactions allergiques, qui sont survenues dans un délai très court après l’injection, se sont manifestées chez des patients qui avaient des antécédents d’allergie.

En ce qui concerne le vaccin Moderna, le communiqué de l’Agence européenne du médicament annonce des effets secondaires légers ou modérés. Il peut s’agir de fatigue, de frissons, de fièvre, de ganglions lymphatiques enflés ou sensibles sous le bras, de maux de tête, de douleurs musculaires et articulaires, de nausées ou de vomissements.

Qui est prioritaire pour la vaccination contre la Covid-19 ?

La stratégie vaccinale est élaborée par le gouvernement, sur recommandations de la Haute Autorité de Santé. La Haute Autorité de Santé a établi un ordre de priorité des populations à vacciner, encourageant le gouvernement à procéder selon trois phases :

Phase 1, prévue en janvier et février 2021

les publics les plus vulnérables sont prioritaires pour recevoir le vaccin contre la Covid-19. Les personnes âgées en établissements, les personnes travaillant dans ses établissements, les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social, les pompiers et les aides à domicile âgés de 50 ans et plus et/ou présentant des comorbidités font notamment partie de la première phase de la stratégie vaccinale française. Aussi, à compter du 18 janvier 2021, les personnes âgées de plus de 75 ans résidant à domicile pourront bénéficier de la vaccination.

Phase 2 et 3, à partir de mars 2021

tandis que la phase 2 prévoit de vacciner les personnes âgées de 65 ans à 74 ans, la phase 3 élargira la vaccination à la population susceptible d’être infectée et non ciblée antérieurement.

En France, la vaccination ne sera pas obligatoire. Le gouvernement a fixé 3 grands principes de sa stratégie vaccinale : le libre choix des patients, la gratuité du vaccin et la sécurité de la vaccination.

Françoise Eixarch

Après avoir débuté son parcours professionnel comme responsable des ventes chez SAGEM puis comme responsable grand compte chez Orange, où elle a participé au lancement de l’ADSL et de la 3G en France, Françoise oriente sa carrière vers les sciences humaines.

Elle obtient son diplôme de Maître praticienne en PNL humaniste et complète sa formation à la faculté libre de psychothérapie et de psychanalyse intégrative. Ayant été confrontée aux enjeux de l’installation de son cabinet, tant dans la maîtrise de son organisation que de la constitution de sa patientèle, Françoise imagine DOKILIKO en 2014. Face à la volonté hégémonique d’un acteur du marché étouffant la concurrence sous des levées de fonds ubuesques, Françoise a toujours gardé le cap pour DOKILIKO. Avec une offre où l’innovation et la compétitivité des services gardent toute leur place, Françoise a fait l’expérience des dérives d’une situation de monopole et milite pour offrir un choix alternatif aux professionnels de santé.

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